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Le 5 ème accord toltèque Au commencement

 

Au commencement.

 

« Dès l’instant où vous naissez vous adressez un message de au monde. Quel est ce message ? C’est vous-même, cet enfant.

C’est la présence d’un Ange, d’un messager venu de l’infini dans un corps humain.

L’infini, l’univers crée un programme explicitement pour vous.

Tout ce dont vous avez besoin pour Etre qui vous êtes vous accompagne.

Vous naissez, vous grandissez, vous évoluez, peut-être vous vous mariez, vous vieillissez et au final vous retournez à l’infini.

 Chacune de vos cellules est l’infini en soi. Chacune est intelligence, complète et programmée à être ce qu’elle est.

 Vous êtes programmé pour être Vous qui que vous soyez. Pour votre programme peu importe ce que votre mental pense que vous êtes.

 Le programme n’est pas dans le mental. Il est dans votre corps, dans ce que l’on appelle l’ADN. Au début de votre existence vous le suivez instinctivement avec votre Sagesse.

 Quand vous êtes tout petit vous savez ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas, quand ça vous plaît et quand cela ne vous plaît pas.

Vous vous fiez à votre plaisir et vous essayer d’éviter ce qui ne vous convient pas. Vous suivez vos instincts qui vous indiquent comment être heureux, comment profiter de la vie, comment jouer, aimer et satisfaire vos besoins.

 Que se passe-t-il par la suite ?

Votre corps commence à se développer, votre mental mûrit et vous commencez à utiliser des symboles pour exprimer votre message. De même que les oiseaux comprennent d’autres oiseaux et que les chats se comprennent entre eux grâce au langage rempli de symboles.

 

Si vous aviez été emmené sur une île et que vous y aviez vécu tout seul, vous auriez fini par donner un nom à tout ce qui vous entoure. Et vous utiliseriez ce langage pour communiquer un message, ne fût-ce simplement à vous-même.

 Pourquoi auriez-vous fait une telle chose ? Car les humains sont programmés à créer un langage et à inventer tous des symboles pour nous-mêmes.

 Comme vous le savez, tout autour du globe, les hommes parlent et écrivent dans des milliers de langues différentes.

Les êtres humains ont inventé toute sorte de symboles, non seulement pour communiquer entre eux et également avec soi-même.

Ces symboles peuvent être des sons que nous prononçons, des gestes, des lettres ou des signes de nature graphique.

 Il existe des symboles pour des objets, pour des idées, pour la musique, les mathématiques.

L’usage des sons est la toute première étape : elle signifie que nous apprenons à utiliser les symboles pour parler et s’exprimer.

 Chaque mot que nous apprenons est le symbole de quelque chose de réel ou imaginaire.

Quand on observe des enfants de 1 à 4 ans, on voit les efforts qu’ils font pour acquérir tous les symboles.

C’est un effort considérable dont on ne souvient généralement pas car notre esprit n’est pas mûr.

A force d’entraînement, on apprend finalement à parler.

 

Quand nous avons fait l’apprentissage de la parole, les personnes qui s’occupent de nous nous enseignent ce qu’ils savent. Ils ont en effet beaucoup de connaissances qui comprennent toutes les règles sociales, religieuses et morales de leur culture.

 Ils captent notre attention, nous transmettent des informations et nous apprennent à devenir comme eux.

 Nous apprenons à devenir un homme ou une femme en fonction de la société dans laquelle nous sommes nés.

 Au cours de cet apprentissage, nous n’avons pas l’occasion de choisir nos croyances car on nous précise ce qu’il faut croire ou pas.

Les personnes avec qui nous vivons nous donnent leur opinion sur ce qui est bien ou mal, ce qui est juste ou pas, ce qui est beau ou laid.

 Toutes ces informations se chargent dans notre tête comme dans le cas d’un ordinateur.

 Lorsque nous sommes enfant, nous sommes innocent et crédule car nous croyons tout ce que nos parents et adultes nous disent.

 Nous leur donnons notre accord et cette information se stocke dans notre mémoire. C’est en donnant notre accord et l’attention que nous lui portons que l’information se grave et se forge dans notre tête.

 L’attention est le canal que nous utilisons pour émettre et recevoir des messages entre humains.

 On peut la comparer à un pont qui va d’un esprit à un autre.

Nous ouvrons ce pont à l’aide de sons, de signes de symboles, de gestes avec tout ce qui peut capter l’attention.

 Voilà comment nous apprenons et nous instruisons les autres. Nous ne pouvons rien enseigner à personne si nous ne captons pas son attention.

 En utilisant notre attention, les adultes nous apprennent à créer en nous toute une réalité dans notre esprit et ce à l’aide des symboles.

 Notre imagination commence à se développe, notre curiosité se renforce et nous commençons à poser des questions.

 Nous interrogeons, nous questionnons pour pouvoir réunir des informations de toutes parts.

 Nous maîtrisons une langue quand nous parvenons à parvenons à utiliser des symboles qui nous parlent dans notre tête : cela représente l’apprentissage de la pensée.

Avant cela nous ne pensons pas, nous imitons les sons des autres et nous utilisons des symboles pour communiquer.

La vie reste simple aussi longtemps que nous n’attachons pas de signification ou d’émotions à ces symboles.

 Lorsque nous commençons à attribuer un sens aux symboles, nous commençons à les utiliser pour tenter de donner un sens à tout ce qui arrive dans notre vie.

 Nous les utilisons aussi bien pour penser à des choses réelles qu’à d’autres qui ne le sont pas. Nous croyons telle personne comme représentant la beauté, la laideur, la minceur, l’intelligence, la stupidité….

 Maîtriser un langage n’est pas facile, parfois nous nous surprendrons à penser avec de nouveaux symboles que nous avons appris.

 A ce stade, les symboles que nous avons appris captent d’eux-mêmes notre attention. Ce sont les choses que nous apprises et qui s’adressent à nous.

Nous écoutons donc ce que ces connaissances nous disent. J’appelle cela la voix de la voix de la connaissance.

Il arrive que nous entendions cette voix dans diverses tonalités à savoir la voix de notre mère, de notre père, de nos frères et sœurs.

Cette voix ne s’arrête pas de parler.

Pourtant elle n’est pas réelle, c’est nous qui l’avons créée.

Nous croyons qu’elle est réelle puisque nous lui donnons vie par la seule puissance de notre foi.

Les conséquences sont que nous croyons ce que cette voix nous dit.

A ce stade, les opinions des humains qui nous entourent commencent à prendre le contrôle de notre esprit.

 Chacun se fait une opinion de nous et de qui nous sommes. Quand nous sommes enfant, nous ne savons pas qui nous sommes. Nous ne pouvons nous connaître que grâce à un miroir. Les autres font précisément partie de ce miroir.

Ma mère me dit qui je suis et je la crois. Pourtant c’est totalement différent de ce que me dit mon père ou encore mes frères et mes sœurs. Je suis également d’accord avec eux.

 Les personnes nous disent également de quoi nous avons l’air, surtout quand nous sommes tout petit. « Regarde, tu as les yeux de ta mère et le nez de ton grand-père ».

Nous écoutons les opinions des personnes qui nous entourent allant de la famille à nos professeurs. Nous voyons cette image dans le miroir et nous y donnons notre accord de sorte que ces opinions modifient notre comportement et nous finissons par nous former mentalement une image de nous-mêmes qui correspond à ce que les autres disent de nous.

 A un certain point, toutes les opinions de nos parents et de nos professeurs, de notre religion, de la société nous font croire qu’il est nécessaire de nous comporter d’une certaine manière pour être accepté. On nous dit ce qu’il faut être, l’apparence qu’il nous faut voir et la façon dont il faut nous comporter.

Il n’est pas acceptable que nous soyons tels que nous sommes et nous commençons à faire semblant d’être quelqu’un d’autre.

 La peur d’être rejeté finit par devenir la peur de ne plus être à la hauteur. Nous nous mettons en quête de perfection de ce que nous souhaiterions être. Nous savons pertinemment que cela ne nous correspond pas alors nous commençons à nous juger.

Nous nous aimons pas et nous disons : « regarde que quoi tu as l’air, combien tu n’es pas ceci ou cela…. »

 C’est là que le drame commence car nous ne remarquons pas que nous avons appris des symboles et que nous les utilisons pour nous rejeter.

 Avant d’être éduqués, nous n’avions aucune inquiétude à savoir qui nous sommes et à quoi nous ressemblions.

 Notre tendance naturelle était d’explorer, d’exprimer notre créativité, de rechercher le plaisir et surtout d’éviter la douleur. Quand nous étions petit, nous disions la vérité car nous vivions dans la vérité. Notre attention tout entière est dans l’instant présent. Nous n’avions pas peur du futur, ni honte du passé.

 Toutes ces tendances humaines se perdent au fur et à mesure de notre éducation.

Nous cherchons la liberté puisque nous ne sommes plus libres d’être qui nous sommes. Nous cherchons le bonheur puisque nous ne sommes plus heureux. Nous recherchons la beauté puisque nous ne croyons plus être beaux.

 A l’adolescence, notre vie ne nous convient plus. Nous n’avons plus envie que nos parents nous disent comment faire. Nous voulons notre liberté à savoir être nous-mêmes et nous avons peur également de nous.

 A l’adolescence, nous n’avons plus besoin des autres car nous avons appris à nous juger, à nous punir et nous récompenser en fonction du système de croyances qui nous a été transmis.

 Au bout du compte, les corps atteint sa maturité et nous changeons à nouveau. Notre quête recommence à la différence que nous nous recherchons nous-mêmes.

 Nous recherchons l’amour parce que nous avons appris à croire que l’amour existait en dehors de nous.

 Nous recherchons la justice car il n’en existe pas dans le système de croyances que l’on nous a inculqué.

 Nous recherchons la vérité car nous croyons seulement les connaissances acquises dans notre tête.

 Et nous continuons à chercher la perfection, puisque nous sommes en accord avec le reste de l’humanité : Personne n’est parfait. »

Extrait du cinquième accord Toltèque : La voie de la Maîtrise de Soi.Don Miguel Ruiz.  Editions Guy Trédaniel