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La graphologie : quand notre écriture nous révèle.

La Graphologie : quand notre écriture nous révèle

 

La graphologie est une méthode d’observation et d’interprétation de l’écriture qui cherche à comprendre, à décrire et à expliquer la personnalité de l’auteur. Découverte…

Le premier graphologue connu fut l’italien Camillo Baldi qui publia en 1622 un petit livre intitulé «Du moyen de reconnaître les mœurs, les qualités d’un écrivain d’après ses lettres missives».

Plus tard, alors qu’il cherche la piste de l’âme humaine, le théologien suisse Lavater développe l’idée selon laquelle l’écriture manuscrite serait une voie d’expression de l’individualité humaine.

C’est encore un siècle plus tard, en 1872, qu’un prêtre français, Jean Hippolyte Michon, crée - à partir des racines grecques graphein [écrire] et logos [science] - le terme graphologie.

Le sens étymologique, en quelque sorte «science de l’écriture», reflète la vision de l’abbé Michon, lui-même fondateur de la Société Française de Graphologie.

Au début du 19ème siècle, le français Crépieux-Jamin détermina 175 aspects différents de l’écriture qu’il groupa en 7 genres. L’interprétation varie suivant l’ensemble des signes qui s’y regroupent.

La graphologie a également bénéficié de l’évolution de la psychologie et de la caractérologie.

Les découvertes récentes dans ces domaines ont permis de déterminer des relations précises entre certains mouvements scripturaux et les causes psychiques qui les ont produits.

Ces dernières années, les techniques de la graphologie ont fortement évolué grâce à l’étude du trait et de la pression notamment, ainsi que par l’apport de la graphométrie, démarche scientifique constituant la première validation de la graphologie.

Les champs d’application.

La graphologie s’utilise dans de nombreux domaines : le recrutement, l’accompagnement du changement, l’évaluation, l’orientation,
les bilans personnels, la graphothérapie [voir dernier paragraphe], etc…

La graphologie sert d'outil d’évaluation de candidats à l’embauche est surtout utilisée en France. En dehors de ce pays, le recours à la graphologie dans ce cadre est plus marginal.

Depuis 2001, la graphologie est même reconnue par l’Association Française de Normalisation, en tant qu’outil d’aide à la sélection professionnelle.

Selon une étude de 1999, 50% des entreprises françaises l’utilisaient systématiquement pour sélectionner leurs candidats à l’embauche !

Aujourd’hui cependant, l’influence des méthodes de recrutement anglo-saxonnes tend à diminuer son utilisation, en particulier dans les grandes entreprises.

L’analyse graphologique, l'écriture de chacun dépend en partie de facteurs culturels, qui influent sur le trait et donc sur l’analyse du graphologue.

Exemple : avec l’alphabet romain, nous écrivons de gauche à droite.

Pour le graphologue, la gauche représente schématiquement le passé ou soi-même, et la droite représente l’avenir ou les autres.

Pour un individu de langue natale arabe, qui écrit habituellement de droite à gauche et dans un alphabet différent, le rapport passé-avenir se traduira sans doute différemment dans sa graphie.

Aussi, un document manuscrit en français écrit par cet individu sera marqué par sa culture natale.

Le graphologue aura besoin de connaître cette particularité afin d’éviter des erreurs d’interprétation.

De même qu’un droitier, qui «tire» son écriture, aura tendance à pencher vers la droite lorsqu’il écrit vite, tandis qu’un gaucher qui «pousse» son écriture aura tendance à pencher à gauche, là aussi le graphologue devra en tenir compte.

En pratique, pour toute analyse graphologique, le graphologue doit disposer d’éléments biographiques [âge, sexe, niveau d’études, sujet droitier ou gaucher] et d’une lettre originale, manuscrite et signée, complétée éventuellement par des notes.

Le praticien analyse alors différentes données :

- la mise en page [marges, ordonnance et proportion, position de la signature, espacement entre les lettres et lignes] ;

- la dimension de l’écriture [taille des lettres, exagération des mouvements, espacement des lettres, des mots et des lignes, hauteur des hampes et jambages] ;

- la direction de l’écriture [inclinaison de l’écriture, orientation de la base de la ligne, orientation droite-gauche du tracé, sinuosité de la base de la ligne] ;

- la forme de l’écriture [arrondie ou anguleuse, simple ou compliquée, calligraphique... mais aussi la forme des lettres elles-mêmes] ;

- le degré de liaison de l’écriture [continuité, régularité, aisance ou inhibition du graphisme, aspérité de l’écriture] ;

- pression de l’écriture ; - vitesse de l’écriture [il faut ici considérer le nombre de lettres écrites par minute - de 100 à 200 généralement

- mais aussi le dynamisme et le lancement de l’écriture].

Le code de déontologie Comme dans de nombreux autres pays, l’Association Belge de Graphologie [ABG] a cosigné le Code Européen de Déontologie qui a défini les droits et les devoirs des graphologues soucieux d’exercer leur métier en conformité avec une éthique professionnelle commune.

La grapho... thérapie ! L’acte d’écrire est un mode de communication qui sera sans cesse en évolution au cours de notre existence.

L’écriture suit notre cheminement personnel. Pour l’enfant qui entre à l’école primaire, l’apprentissage de l’écriture est une étape importante.

Cette acquisition ne se fait pas sans peine. Certains enfants connaissent des difficultés importantes à maîtriser les lettres et les mots.

Leur écriture reste maladroite, désordonnée et parfois illisible. On parle alors de «dysgraphie».

C’est alors que l’on peut faire intervenir le graphothérapeute, qui est un véritable rééducateur de l’écriture.

Ainsi, le graphologue étudie le graphisme d’un écrit pour y interpréter les caractéristiques psychologiques de son auteur ; tandis que le graphothérapeute apporte son aide dans la rééducation de l’écriture afin que celle-ci retrouve sa mission première : une communication claire.

Evidemment, dans la logique même de la graphologie, cette restructuration graphothérapeutique aura elle-même une certaine influence sur la confiance et l’estime de soi...

Olivier Desurmont