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La luminothérapie

La Luminothérapie

 

La luminothérapie fait partie de la famille des photothérapies. C’est une technique de plus en plus en vogue en Occident, notamment comme traitement efficace des troubles affectifs saisonniers.

C’est le Dr Norman E. Rosenthal*, un psychiatre américain, qui a été le premier à démontrer, en ‘84, le lien entre lumière et dépression. Il a alors défini le Seasonnal Affective Disorder, communément nommé SAD et traduit par «trouble affectif saisonnier» ou encore «dépression saisonnière». Cette dernière se caractérise par un état dépressif, une fatigue persistante, un besoin d’isolement, une perte d’intérêt et de motivation.

Ces symptômes se manifestent à l’automne ou au début de l’hiver et disparaissent avec l’arrivée des beaux jours.

Hormone du bonheur La lumière, en pénétrant dans l’organisme par les yeux, joue un rôle fondamental dans la régulation des rythmes circadiens, tous les rythmes qui ont une période d’environ 24 heures (sommeil et éveil, chacun des repas, périodes de travail, de repos, etc...).

Elle participerait aussi à la régulation de l’horloge interne qui contrôle d’autres rythmes biologiques plus ou moins longs (le déclenchement des menstruations chez les femmes, par exemple).

Lorsque la lumière pénètre dans l’oeil, elle est transformée en signaux électriques qui, envoyés au cerveau, agissent sur des neurotransmetteurs, comme la sérotonine, souvent appelée «l’hormone du bonheur», qui régularise l’humeur, et la mélatonine, responsable des cycles éveil-sommeil.

Applications thérapeutiques.

De façon générale, la luminothérapie s’applique aux troubles associés au dérèglement des rythmes biologiques.

Généralement, les résultats se font sentir dès la première semaine de traitement. Toutefois, environ 20% des patients, sans que l’on sache pourquoi, n’obtiennent pas de soulagement à la suite d’une luminothérapie.

D’autres facteurs - génétiques, environnementaux,... - seraient en cause. Son application couvre le traitement de la dépression saisonnière, la réduction des problèmes liés au décalage horaire, les troubles du sommeil, le soutien au traitement de la dépression, la réduction des symptômes du syndrome prémenstruel et la réduction des crises de boulimie associées à l’influence des saisons.

En pratique Depuis quelques années, les traitements de luminothérapie peuvent se faire à la maison. On trouve, en effet, dans le commerce des lampes portatives, des lampes sur pied et de bureau tout aussi efficaces que celles utilisées en clinique.

Assurez-vous que l’appareil comporte un filtre UVB, car ces rayons peuvent endommager l’épiderme et constituent un facteur de risque du cancer de la peau.

Pendant une séance, rien n’empêche de poursuivre ses activités normales : lecture, travail, repas, etc…, dans la mesure où l’on demeure dans le champ lumineux.

Pour être efficaces, les lampes devraient être placées à la hauteur des yeux. En luminothérapie, tout est fonction de l’intensité lumineuse.

Les lampes utilisées pour le traitement génèrent une intensité de 5.000 à 10.000 lux, le lux étant l’unité de mesure de l’intensité de la lumière.

Par comparaison, une lampe de chevet génère à peine 100 lux, et un éclairage domestique conventionnel, entre 300 et 500 lux.

À l’opposé, une exposition au soleil estival, sur la plage par exemple, peut donner jusqu’à 100.000 lux !Il s’agit donc de s’exposer entre 15 et 60 minutes à une intensité lumineuse de 2.500 à 10.000 lux, intensité qui en principe reproduit le spectre lumineux d’un matin de printemps ensoleillé.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus sur la fréquence ou la durée d’exposition idéale. La thérapie dure généralement entre 8 et 21 jours selon les cas, mais une amélioration peut déjà se faire sentir après 3 ou 4 séances.

Pour la dépression saisonnière, le traitement devrait commencer au début de l’hiver, tandis que les premiers symptômes commencent à se manifester.

Si l’on croit souffrir de ce trouble, il peut être préférable de s’adresser à son médecin afin qu’il établisse un diagnostic clair.

Simulateur d’aube On peut également se procurer un simulateur d’aube. Cet appareil reproduit les conditions d’un lever de soleil et sert de réveille-matin.

Plutôt que d’être tiré du sommeil brusquement par une alarme ou la radio, l’appareil réveille en douceur en commençant à éclairer progressivement la chambre, à une heure pré-programmée. Par exemple, pour un lever à 7h, la lumière pourra s’allumer doucement dès 6h ou 6h30, et atteindre son maximum d’intensité à 7h.

Olivier Desurmont