Les fleurs de Bach et les animaux

Les Fleurs de Bach et les animaux

 

Il n’y a pas si longtemps, le monde des émotions n’était pas ouvert aux animaux. Heureusement, les consciences évoluent, admettant enfin que nos compagnons domestiques ne sont pas que des peluches vivantes.

 

Dans les années’30, quand le Dr. Edward Bach développe une médecine naturelle s’adressant à la santé spirituelle et émotionnelle, il est vrai qu’il pensa avant tout aux humains. Néanmoins, dans les ouvrages traitant des 38 essences de fleurs sauvages connues sous le nom «Fleurs de Bach», il fait une référence aux animaux. Ces dernières années, en Angleterre d’abord, en Suisse ensuite et puis en Belgique, ses recherches ont été transposées au monde animal. En Belgique, dans la sphère des comportementalistes et de façon beaucoup plus rare pour l’instant, chez certains vétérinaires, les Fleurs de Bach sont proposées.

Tenir compte de la nature de l’animal
Le monde des émotions est complexe. Les émotions humaines ne peuvent pas être transposées tel quel au monde animal. Dans la nature, l’animal répond à ses besoins vitaux. A l’état sauvage, il a des émotions simples en relation directe avec des situations fondamentales. La domestication entraîne des changements radicaux. Pour être juste, il faut trouver le bon mélange entre comportement de l’animal dans la nature et la vie domestique. L’éthologie de l’animal est primordiale. Chien, chat, cheval, perroquet sont des espèces différentes avec chacune leurs codes. Comme l’explique Nadine Colet, «Un chien sur le dos est soumis. Par contre, un chat sur le dos est prêt à attaquer ce qui vient vers lui. Il y a un grand travail d’information à faire avant tout pour apprendre à connaître son animal. Beaucoup de personnes ne connaissent pas le comportement «normal» de leur animal.» En plus de la nature même de l’animal, proie ou prédateur, il a aussi ses besoins. Valérie Geisler confirme que peu de gens connaissent les besoins de leurs animaux. «Un chien qui aboie va vite énerver son propriétaire mais peut-être que son besoin de 7 heures d’activité quotidienne [manger, jouer, sortir…] n’a pas été respecté car il a passé sa journée à l’intérieur. L’aboiement est donc un phénomène tout à fait normal dans ce cas». La nature de l’animal va définir le genre de comportement en adéquation avec une situation donnée. tous les animaux ne se comportent pas de la même manière. Si les Fleurs de Bach peuvent aider au niveau des émotions, elles ne vont en aucun cas produire un miracle en changeant la nature profonde du sujet. un berger Allemand ne se comportera jamais comme un caniche.

Comment savoir si votre animal à besoin des Fleurs de Bach
Il est important d’être attentif à son langage corporel. N’étant pas doté de la parole, tout changement de comportement constitue sa manière de « dire » que quelque chose ne va pas. L’observation est primordiale. Lorsqu’une modification du comportement s’opère, il faut observer sa fréquence, son contexte… Il s’avère très difficile de faire le bon choix de fleurs pour son propre animal car on est directement impliqué émotionnellement. Lorsqu’une modification comportementale est constatée, la première démarche à suivre est de faire appel au vétérinaire pour qu’il effectue un bilan de santé. un animal qui se lèche tout le temps n’est pas d’office soumis au stress. Ensuite, il convient de savoir si ses besoins fondamentaux sont respectés. En cas de pathologie, les Fleurs ne vont pas agir sur la maladie mais bien sur une émotion qui lui est liée. Elles vont permettre un rétablissement plus rapide. Si l’animal n’est pas malade, il peut avoir subi un grand changement qui perturbe son équilibre : déménagement, l’arrivée d’un compagnon ou d’un bébé. Souvent chez les animaux, il s’agit d’un problème d’adaptation. La fleur à donner dans ce cas est «Walnut». C’est la fleur de base, l’essentielle. «Star of Bethlehem » agira en cas de profonde tristesse liée à la disparition du maître ou d’un individu très proche de l’animal ou d’un choc traumatique profond comme la maltraitance. «Mimulus» apaisera en cas de peur de l’orage par exemple. Le «Rescue» est très efficace, permettant de faire revenir l’animal à un état de calme, de l’apaiser pour ensuite mieux gérer, peut-être naturellement une situation. Ces fleurs-là permettent de faire face à de nombreuses situations et rétablir l’harmonie. L’avantage de l’animal sur l’homme est qu’il ne reste pas dans son émotion.

Aussi souvent que nécessaire
La prise de Fleurs de Bach ne présente aucun effet secondaire et il ne peut pas avoir de «surdosage». Pour les animaux de petite taille comme les chiens et chats les indications sont : 2 gouttes par prise et 4 pour le «Rescue », minimum 4 fois par jour et autant de fois que nécessaire. Pour les chevaux, on passe à 10 gouttes. on peut ajouter les gouttes dans le bol d’eau, sur un biscuit ou directement sur la patte de l’animal qui par réflexe va lécher le liquide. Après 3 à 4 semaines, il y a lieu de refaire un bilan. Si la plupart des ouvrages traite d’une fleur à la fois en la liant à une émotion particulière, la réalité est moins simpliste. Certains cas demandent une observation plus poussée de l’animal, son cadre de vie et ses habitudes.

Tel maître, tel chien…
L’animal est souvent le miroir de l’homme. Cette relation de confiance et de dépendance qui s’installe joue autant que la génétique et l’éducation. L’animal va se «calquer» sur celui qui est sa référence. Il agit comme une véritable éponge émotionnelle. Si le «maître» est profondément énervé ou malheureux, l’animal sera réceptif à cette énergie et éprouvera le même sentiment. Souvent l’homme n’est pas conscient du fait que c’est son état ou une de ses actions qui induit un changement de comportement chez son fidèle compagnon. Les fleurs à elles seules, sans un questionnement porté sur l’entourage de l’animal, ne viendront pas à bout de certains problèmes. Les Fleurs de Bach ne sont pas une baguette magique. Comme le préconisait le Dr. Bach, il faut agir au «cas par cas». Chaque animal est différent, chaque famille est différente. Et c’est en ça que réside toute la beauté du lien avec l’animal qui symbolise et rétablit ce rapport avec la nature que nous perdons trop souvent.

Vanessa Jansen.

 
Merci à Nadine Colet, thérapeute, conseillère en Fleurs de Bach et étho-psycho-comportementaliste en formation et le Dr. Valérie Geisler, vétérinaire, conseillère et formatrice agréée par The Dr. Edward Bach Centre «Les Fleurs de Bach pour les animaux», Helen Graham, Gregory Vlamis, Editions Ulmus.

 

Extrait su site "Agenda Plus".