Pratique de la voie Toltèque.

Extrait de "Pratique de la voie Toltèque".
  
Maîtrisez le rêve de votre vie.
  
Questions-réponses.
  
  
Question (à Don Miguel) :
 
Si nous pratiquons les Quatre Accords Toltèques, quels signes nous indiqueront que nous changeons ?

Don Miguel : Tout d'abord, vous verrez des changements dans votre vie personnelle, y compris dans la manière dont vous vous jugez et dont vous exprimez votre culpabilité, votre honte, votre colère, votre jalousie. Vous pouvez mesurer vos progrès à l'aulne de votre bonheur. Si vous êtes heureux, si vous vous sentez bien, cela signifie que vous avez beaucoup progressé. Vous pouvez considérer avoir évolué lorsque vous n'avez plus peur de dire la vérité, que vous êtes capables de dire "Je veux ceci et non cela", ou encore lorsque vous ne dites plus "A quoi bon essayer ? Cela ne marchera jamais, j'échoue toujours".
Bien entendu, vous aurez besoin de miroirs pour vous voir, et les meilleurs miroirs sont les personnes qui vous remettent en question. Exemple : vous avez un problème avec votre patron, au travail, et la situation est peut-être la même qu'auparavant, mais désormais vous réagissez de façon moins dramatique ; vous avez moins de réactions aux points de vue des autres et à leur poison. Vous êtes heureux, même avec ce patron-là.
Les défis de la vie vous aident à évaluer vos progrès. Si vous ne rencontrez aucun défi, comment savoir si vous avez évolué ? C'est l'action-réaction qui dénote le changement. Il ne s'agit pas de dire "ça, je le sais". On se fiche de savoir si vous avez ou non quelque chose. Ce qui est le plus important, c'est d'agir, d'être vivant, d'être vous-même.


Question :
Lorsque j'ai lu les QAT (Quatre Accords Toltèques) pour la première fois, j'étais très excité d'en appliquer les principes dans ma vie. Mais maintenant, je regarde autour de moi et je vois les gens qui vivent dans leur propre enfer, et je trouve cela décourageant. Comment garder mon enthousiasme tout en étant entourée de personnes encore prisonnières d'un vieux rêve ?

Don Miguel : Si vous connaissez les QAT, vous savez désormais que vous ne devez pas faire une affaire personnelle de la façon dont les autres rêvent ; vous savez que leur rêve n'a rien à voir avec vous. Mais si vous voulez vraiment aider les autres, vous pouvez partager les QAT avec eux. S'ils connaissent votre mythologie personnelle et s'ils sont d'accord avec vous, vous pourrez bientôt partage cette conscience et avoir des accords qui vous soutiennent mutuellement. Mais s'ils n'ont pas cette conscience, ils n'essaieront jamais de changer et ce n'est pas à vous de tenter de les changer.


Question : Je fais de mon mieux pour ne pas réagir personnellement. Je comprends qu'il ne s'agit pas de moi, mais quand les gens me critiquent ou disent des paroles blessantes, je me sens quand même vraiment mal. Où est mon erreur ?

Don Miguel : Vous ne commettez pas d'erreur. Vous vous sentez comme cela parce que vous croyez ce qu'ils disent, parce que vous alignez vos croyances sur les leurs. Ce que les autres disent ne vous affecte que si vous y croyez.
Imaginez que vous êtes un enfant et que vous commettez une petite erreur qui énerve votre père. Vous ne savez même pas quelle est cette erreur, mais votre père est en colère et il dit "Tu es stupide ; tu devrais avoir honte de toi". Vous êtes d'accord avec votre père et vous mettez votre foi dans cet accord ; vous y croyez à 100%, sans l'ombre d'un doute.
Vous grandissez et maintenant vous vous dites "Je suis intelligente ; ce n'est pas vrai que je sois stupide". Mais lorsque quelqu'un vous dit : "Ce que tu as fait était stupide ; tu devrais avoir honte de toi", vous y réagissez immédiatement par la colère, car vous avez cru ce que cette personne vous a dit. Vous avez gardé ce savoir dans votre tête, cet accord selon lequel il est vrai que vous soyez stupide. Plus tard, lorsque quelqu'un touche cette écharde, vous y réagissez avec beaucoup de douleur émotionnelle. Mais si vous ne croyez pas ce que l'on vous dit, vous ne réagissez pas. Ou vous riez.
Si vous croyez en votre valeur et que quelqu'un vous dise "Tu ne mérites pas cela", cela ne vous affecte pas parce que vous n'y croyez pas. Vous êtes d'accord sur vos mérites, alors vous riez et vous dites "Oui, oui, c'est cela", mais vous n'y croyez pas. Et comme vous n'y croyez pas, cela ne vous affecte pas.


Question : J'essaie toujours de faire de mon mieux, mais que dois-je faire lorsque quelqu'un me demande de faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire ou que je suis trop fatigué pour faire ? Comment faire de mon mieux quand je suis épuisé ou que j'ai simplement besoin de temps pour moi ? J'ai l'impression que je me déçois toujours moi-même ou alors quelqu'un d'autre.
 
Don Miguel : Premièrement, vous devez être honnête avec vous-même et déterminer si vous voulez faire ce que l'on vous demande. Si vous ne le voulez pas, et qu'il vous est possible de ne pas le faire, soyez simplement honnête et trouvez la manière la plus facile de dire : "Je ne le ferai pas". Parfois, bien sûr, cela n'est pas possible. Vous avez peut-être un contrat avec quelqu'un, ou vous sentez que vous devez faire telle chose car vous savez que cela vous fera progresser dans votre vie.
Dans ces cas-là, au lieu de croire que vous ne voulez pas faire cette chose, à vous de changer vos croyances, de créer le désir et de faire ce que vous devez faire. Utilisez votre raison, votre savoir, et dites-vous : "Oui, je veux le faire", et expliquez-vous pourquoi c'est bon pour vous de le faire, même si vous n'en avez pas vraiment envie. A ce moment-là, vous ferez de votre mieux, mais il vous faut tout d'abord changer vos pensées, modifier vos actes, car quoi que vous fassiez, il y aura une réaction.
Si vous n'aimez pas faire telle chose, et qu'en l'évitant vous n'allez qu'aggraver votre situation, alors vous n'êtes pas vraiment impeccable. Si vous avez un problème, il vaut mieux y faire face, même si vous n'en avez pas envie, et faire de votre mieux. Une fois que c'est fait, vous n'avez plus besoin de vous en soucier.